Face au contexte hautement concurrentiel dans lequel évoluent les entreprises, sa complexité et dans lequel l’innovation et la rapidité d’action sont de mises pour réussir, le courage managérial des gestionnaires est une compétence essentielle.
Faire preuve de courage managérial c’est de dire les vraies choses, au bon moment, à la bonne personne et de manière appropriée. En théorie ça semble facile mais prenez le temps de bien y réfléchir et vous constaterez que la réalité est plus complexe! Le courage est essentiel dans un contexte de gestion et, surtout, de leadership!
Voici certains signes ou pistes qu’un gestionnaire gagnerait à développer son courage managérial.
1- Ne prend pas de positions fermes
Le manque de courage managérial est fort dommageable en termes de productivité et pour la performance d’une équipe. De plus, les leaders qui souffrent d’un manque chronique de courage managérial finissent par perdre leur crédibilité ainsi que le respect de leurs employés. Qui peut éprouver de l’admiration pour un patron passif, craintif, qui reste dans sa « zone de confort » et qui redoute constamment les décisions difficiles?
Savoir gérer nécessite d’être capable d’initier le mouvement plutôt que de simplement le suivre et de prendre des positions fermes lorsque nécessaire. Le capitaine ne peut chercher trop souvent à éviter les tensions, crises ou affrontements.
Pourquoi est-ce essentiel? Parce que l’ambiguïté est contre-productive!
Devant une position qui n’est pas claire, il y aura inévitablement des actions nébuleuses de la part des employés et donc, une perte d’efficacité et potentiellement de motivation.
15 qualités d’un bon gestionnaire
Quelles sont les qualités d’un BON gestionnaire? l n’y a malheureusement pas une seule et unique bonne réponse à cette question! Ça dépend de plusieurs facteurs comme le type d’entreprise, la stratégie, les objectifs, le contexte, les enjeux, l’équipe, les supérieurs, etc….
Prenez l’exemple d’un employé qui demande à son patron s’il doit aller à gauche ou bien à droite. Sans réponse, l’employé aura 3 choix : rester immobile et attendre la directive, aller à droite ou aller à gauche. Rester immobile ou partir dans la mauvaise direction, c’est une perte d’efficacité et au risque de frustrations et d’erreurs.
Prenez l’autre exemple d’un gestionnaire qui aujourd’hui dit d’aller à gauche mais qui demain dira d’aller à droite. Dans ce contexte, l’employé perd du temps, de l’efficacité, de la motivation et son gestionnaire perd en crédibilité. Si le gestionnaire gère 30 employés, alors les impacts seront multipliés par 30! Aïe! Aïe! Aïe!
2- N’aborde pas les problèmes de front
Le gestionnaire doit faire face aux problèmes et affronter la vérité puisqu’évitement évitement rime avec perte de temps. Attention aussi aux dommages collatéraux!
Un gestionnaire qui tarde à aborder un problème d’éthique peut perdre un client ou un employé et potentiellement devoir gérer une plainte. Tarder à régler un problème occasionne souvent d’autres problèmes.
Le courage managérial, c’est aussi de s’assurer de regarder la réalité en face, de la partager et d’y faire face avec son équipe. Toute vérité n’est pas nécessairement bonne à partager et vouloir cacher les problèmes est humain. Néanmoins, la réalité ne doit pas être niée puisqu’en résultante les employés travailleront dans la mauvaise direction et les efforts seront vains.
Quelle perte de temps et surtout quelle perte de crédibilité!
3- Évite les conflits
Les conflits doivent être adressés le plus rapidement possible parce que, tout comme les problèmes, ils peuvent causer des dommages collatéraux importants et être contre-productifs.
Un gestionnaire qui tarde à adresser un conflit ou qui l’évite par peur d’être pris dans la controverse n’optimise pas l’atteinte des résultats à court terme et pourrait, de ce fait, devoir gérer des dommages collatéraux souvent bien plus importants. Il arrive que l’attente permette aux conflits de se résorber d’eux-mêmes mais est-ce la bonne approche par défaut? La réponse est NON!
Et bien évidemment, un gestionnaire doit également savoir gérer les conflits de manière optimale!
Comment faire preuve de courage managérial
Pour un gestionnaire, faire preuve de courage managérial, c’est faire face aux problèmes, savoir bien s’entourer, prendre les décisions difficiles et être responsable de ses décisions. Certaines compétences résument bien l’essence du courage managérial : Savoir commander Être responsable Savoir bien s’entourer Faire preuve de vulnérabilité Être autonome Faire face à la réalité Possédez-vous ces compétences?
4- Hésite à trancher vis-à-vis de son personnel
Un gestionnaire qui fait preuve de courage managérial doit savoir adresser les vraies choses, donner une direction et trancher. Une pomme pourrie fait des dommages dans une équipe et plus on tarde à prendre les décisions qui s’imposent, plus on perd en productivité et risquons d’importants dommages collatéraux. L’hésitation a des coûts.
Dans le monde d’aujourd’hui, les entreprises qui hésitent sont dépassées par celles qui foncent. Les entreprises se doivent donc d’avoir des gestionnaires orientés vers l’action. Ceux qui hésitent le font généralement par perfectionnisme, procrastination ou crainte du risque, ce qui a pour effet de retarder d’entreprendre les actions nécessaires au bon moment.
5- Ne sait pas comment annoncer une décision difficile
Il est évidemment plus facile de gérer par temps d’accalmie, sur des eaux calmes et ensoleillées, que dans la tempête. Ceci étant dit, un vrai leader qui fait preuve de courage managérial se doit d’annoncer les mauvaises nouvelles, de savoir naviguer dans les eaux troubles et de prendre les décisions difficiles qui s’imposent. Il doit savoir composer avec la pression mais doit également avoir le courage de prendre des risques calculés rapidement.
Bien évidemment, il est tout aussi important d’annoncer le tout avec talc, diplomatie, de manière constructive et appropriée selon le contexte ainsi que de faire preuve de jugement.
6- N’ose pas dire tout ce qui se doit d’être dit
Nous sommes tous témoins de choses qui se doivent d’être adressées: quelque chose s’est mal passé, une faute a été camouflée, quelqu’un ne fait pas son travail, un manquement à l’éthique professionnelle a été commis, un mensonge, une cachotterie, etc. Certains choisissent d’adresser les choses alors que d’autres choisissent le silence et l’évitement.
Avoir du courage, c’est savoir donner directement à ceux qui sont concernés un “feedback” complet en l’exprimant de manière positive et constructive. Attention toutefois… parce qu’il peut aussi arriver que le courage managérial soit utilisé à l’excès. Trop c’est comme pas assez! Votre gestionnaire est-t-il trop critique et direct? Trop sévère ou trop négatif? Exagère-t-il les mauvais côtés? Tout est question de dosage et surtout de jugement!
Style de gestion: guide sur la signification de chaque style
Comprendre le style de gestion d’un individu vous donne beaucoup d’information sur la manière dont il prend des décisions, qu’il communique avec les employés et dont il agit dans différents contextes. Il y a différentes dimensions de la personnalité reliées à chaque style (et certaines sont plus évidentes que d’autres) – et je suis sûre que vous avez pu en observer vous-même.
Dire les vraies choses, c’est également accepter sa propre vulnérabilité en tant que gestionnaire. Avoir le courage d’être vulnérable comme gestionnaire, le courage d’être soi-même et imputable, même dans le tort, est la pierre angulaire d’un leadership inspirant.
Le gestionnaire qui sait tout, qui ne prend jamais la mauvaise décision, qui a réponse à tout et que rien ne peut ébranler est non seulement un mythe mais également un idéal auquel on ne devrait pas aspirer. Nous sommes tous inspirés par des personnes authentiques, ayant le courage d’admettre leur vulnérabilité, de demander de l’aide et donc, de dire les vraies choses.
Vos gestionnaires cumulent plusieurs des précédents points? C’est donc signe qu’ils gagneraient à développer leur courage managérial! Pourquoi manquent-ils de courage? Les causes peuvent être multiples: vouloir éviter les conflits, une faible tolérance à la pression, des difficultés à s’affirmer, la crainte d’avoir tort ou de perdre, le fait d’être trop émotif ou simplement le fait de ne pas aimer se mêler des affaires des autres.
Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre leur personnalité et style de gestion, de comprendre les causes pour savoir sur quoi travailler. Le courage c’est de connaître ses limites et de savoir les dépasser. Vous êtes prêt à débuter? Bon courage!